HuetBois est producteur et grossiste de pilots en bois.
L’homme, depuis qu’il érige des constructions, le fait sur le sol (fondations superficielles). Les fondations en sols plus ingrats (eau, lagunes, polders, etc.) est apparue dans un stade postérieur d’évolution de la race humaine. Dès le néolithique, on note des constructions sur pilotis par des civilisations lacustres (pieux de bois probablement battus à main d’hommes).
Si on construit des bâtiments sur des pilots de bois depuis des siècles, c’est à l’époque des Lumières que des scientifiques se sont davantage penchés sur le sujet de ce type de fondations en bois, avec le radier et la fondation mixte.
Nombres d’ouvrages du patrimoine bâti français classés patrimoine national ou monuments historiques ont été construits sur pieux en bois : Grand Palais , Château de Chambord, Corderie royale de Rochefort, et aussi beaucoup de ponts routiers et ferroviaires et de bâtiments.
Les pilots en bois, ou pieux de fondation en bois ne pourrissent pas lorsqu’ils sont totalement immergés en permanence. Ils servent d’assise solide et durable (en témoignent des ouvrages historiques) pour des chefs d’œuvres de construction et d’ingénierie bravant les époques. Matériaux brut (non travaillé), il est peu coûteux et rapidement produit en grandes quantités. En tant qu’exploitant forestier, nous achetons les bois croissants en forêt, nous exploitons avec nos hommes et notre matériel, le découpons et programmons l’expédition. En d’autres termes, nous sommes l’unique intermédiaire entre la forêt et l’entrepreneur, parce que nous aimons le bois, valorisons la forêt ; parce que nos forêts, ainsi que nos enfants, ont besoin de moins d’émission de CO2 et que nous favorisons les circuits-courts, outre la qualité de service et de produit, qui font partie de notre core business.
Les pilots de bois sont écologiques (bilan carbone) puisqu’ils n’ont pas besoin de traitement industriel (autoclave sel ou créosote), étant immergés l’eau ou enfoncés dans la terre.
Cette solution de fondation qui a montré sa durabilité et sa robustesse, a servi le génie urbain depuis des siècles ; ils sont la technique de fondation profonde démontrant le plus d’antériorité et de longévité pour certaines constructions (plus de 2.5 siècles !), contrairement aux pilots en béton ou en acier. Malgré leur nombreux avantages, les pilots de bois sont encore peu mis en place dans la plupart des pays (outre les Pays-Bas, qui en sont d’énormes consommateurs, avec plus de 200 000 pieux en bois non traités placés sur base annuelle, le Canada ou les Etats-Unis. Fin des années 2000, le British Research Establishment mena une étude sur le potentiel des pilots en bois au Royaume Uni conclu à la viabilité technique et économique des pieux bois, en plus d’un intérêt environnemental incontestable (Dewar et Watson, 2007 ; Reynolds et Bates, 2009) puisque, à l’inverse des autres techniques, la fabrication du pieu consomme davantage de CO2 qu’elle n’en produit.
Au Pays-Bas, les 32 millions de pieux enterrés ou immergés équivalent à 8 millions de tonnes de CO2 extraits de l’atmosphère (Klaassen, 2008b). Pour obtenir ce chiffre, les calculs ont été réalisés sur des pieux de 10 mètres de long et de diamètre 25, une masse volumique de 500 kg/ m3 pour le bois sec et 1 gramme de bois sec = 1 gramme de CO2. Dans le contexte de réduction des émissions de CO2, la substitution des pieux béton par les pilots en bois est une excellente alternative. Aussi, les pieux bois sont moins coûteux non seulement à la pièces, mais également parce que le coût de transport est moindre. Le choix du bois est aussi un choix citoyen et écologique. De plus, les pilots de bois ôtés du sol pour en placer de nouveaux sont recyclés en pellets, d’où une revalorisation des déchets !
En Hollande, la faible distance entre le niveau d’eau de la nappe phréatique et le terrain naturel, ainsi que la géologie du sol ont eu pour conséquence l’utilisation très importante des pieux en bois depuis 60 ans avec 200 000 pieux battus annuellement, soit 12 000 000 de pieux !
Les pilots de bois servent aux fondations de serres, de routes, canaux, digues, bâtiments agricoles, d’habitations, de centres sportifs, etc.
On retrouve des écrits détaillés sur l’utilisation de pieux bois à l’Epoque Romaine, lors de laquelle les techniques de reconnaissance des sols ainsi que le développement des machines de battage permettaient déjà d’ériger nombre de constructions sur les pilots en bois (par exemple, le pont de Trèves).
Des études ont également été menées sur le comportement mécanique, la durabilité, les propriétés géométriques des pieux en bois dans pour ces utilisations, ainsi que leur placement par battage dans le sol.
Le choix du placement du pieux en bois plutôt que pilot en béton ou poteaux en acier est fonction de l’interaction entre le pieu et le sol, qui dépend du type de matériau, du mode de mise en œuvre du pieu dans le sol et de la géométrie, mais aussi de la nature et de la résistance du sol.
Le bois est un matériau naturel fait de matière organique et donc potentiellement sujet à des dégradations par des microorganismes qui se nourrissent de ses constituants. Lorsque des pieux sont enfoncés dans le sol, ils risquent des attaques de la part d’agents biologiques, dont le développement varie en fonction de la présence d’eau et d’oxygène.
La variation de la présence d’eau (bois non totalement immergé, avec une partie du pieux soumis de temps en temps à l’eau et de temps en temps à l’air, dans le cas des variations de marées par exemple ou d’une rivière où le niveau d’eau fluctue) entrainera potentiellement le développement de microorganismes et de pathologies (pourriture). Par contre un bois immergé en permanence complètement ne pourrit pas, il est donc écologique puisqu’il est durable sans imprégnation.
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